Publié en 2004, le Cahier de notes sur Le Roi et l’Oiseau est un outil parfait pour les enseignants, afin de les convaincre de montrer ce film à leurs élèves. Son auteur Jean-Pierre Pagliano en est un admirateur incontesté et son petit livre le montre bien.
Un peu de contexte sur Cahier de notes sur Le Roi et l’Oiseau
On parle ici d’un livret pédagogique édité dans le cadre du dispositif École et Cinéma, destiné à accompagner la découverte du film d’animation culte de Paul Grimault et Jacques Prévert, Le Roi et l’Oiseau. Il s’adresse principalement aux enseignants, élèves et passionnés de cinéma, pour approfondir la compréhension du film et de ses enjeux.
Il a été écrit par Jean-Pierre Pagliano et édité par l’Association Les enfants de cinéma, avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), du ministère de la Culture et de la Communication, et de la Direction générale de l’enseignement scolaire. Une âme charitable en a retrouvé un exemplaire et me l’a donné, elle savait que j’adorai ce film (et elle a eu raison, merci à elle !).
Tout savoir sur le film de Grimault et Prévert en trente pages
Ce livret fait une bonne trentaine de pages et offre un bon aperçu du film. On y présente son contexte de création, ses auteurs, mais aussi tous les personnages, leurs dynamiques, etc. Jean-Pierre Pagliano y ajoute une bonne couche d’analyse, notamment des décryptages de scènes emblématiques. Il offre ainsi plein de pistes d’activités et de réflexion pour les enseignants et leurs élèves.
L’auteur ne s’arrête pas là et parle aussi de la portée poétique et politique du Roi et l’Oiseau : le pouvoir et la tyrannie, la liberté et la solidarité, mais aussi l’esthétique et les références artistiques (très nombreuses). Même si ce Cahier de notes sur Le Roi et l’Oiseau a été publié dans un cadre institutionnel, Jean-Pierre Pagliano a mis de sa malice et de sa passion pour le film et ça fait plaisir à lire. Maintenant, j’ai juste envie de lire Le Roi et l’Oiseau, voyage au cœur du chef-d’œuvre de Prévert et Grimault, qu’il a également écrit.
Le Roi et l’Oiseau est trop souvent oublié alors qu’il s’agit d’un film d’animation important dans la culture française, dans l’animation française, mais aussi internationale. Comme l’explique l’auteur de ce cahier de notes, Hayao Miyazaki « ne cache pas son admiration pour Paul Grimault. Dans sa première réalisation pour le cinéma, Le Château de Cagliostro, il rendait hommage au Roi et l’Oiseau à travers l’esthétique du palais et quelques autres clins d’œil de connivence » (ou même dans Princesse Mononoké). Pagliano ajoute que grâce à ce long métrage, on s’est rendu compte que « le dessin animé pouvait éveiller les consciences, marier réalisme et symbolisme, dégager une profonde émotion en faisant exister (et pas seulement bousculer) les personnages sur l’écran. »