Alors que le Rassemblement National est arrivé en tête des élections législatives, l’heure est au Front républicain, à tout prix, pour éviter de se retrouver avec un gouvernement d’extrême-droite au pouvoir.
C’est l’heure du Front républicain
29,25% : c’est le résultat final du Rassemblement National au premier tour des élections législatives, selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur. Derrière lui, l’Union de la gauche, à savoir le Nouveau Front Populaire, avec 27,99% des suffrages exprimés, puis la majorité présidentielle, avec 20,04% des voix. Le tout pour une participation en hausse, avec 66,7% de votants parmi les inscrits sur les listes électorales.
Cela représente donc un record pour le Rassemblement National. Si l’on ne fait rien, le parti d’extrême-droite pourrait s’arroger la majorité avec 289 sièges à l’Assemblée Nationale. Si cela paraît peu probable, mieux vaut ne pas prendre le risque. D’autant plus qu’un siège supplémentaire au RN, c’est une voix d’extrême-droite dans cette institution de la République. Bref, c’est l’heure du Front républicain, comme en 2017, comme en 2022. Ce qui montre à quel point la politique portée par Emmanuel Macron a fragilisé le paysage politique, en renforçant l’extrême-droite dans notre pays. Et je ne peux me résoudre à voir le Rassemblement National au pouvoir lors de la prochaine commémoration du 8 mai 1945 : je n’arrive pas à me l’imaginer.
Le Nouveau Front Populaire n’est pas votre ennemi, contrairement à ce que veulent vous faire croire certains
Pourtant, tout le monde n’est pas pour le Front républicain. Des voix dissidentes s’élèvent chez Les Républicains, parti dont il ne reste plus grand-chose et qui cherche désespérément à trouver une issue de secours. Éric Ciotti l’a trouvée : la trahison, en s’alliant avec le RN. Chez Horizons comme parfois chez Renaissance, la trahison est de mise : on veut bien faire le Front républicain, mais pas avec La France Insoumise. Les prétextes sont pluriels : ils seraient antisémites (sans jamais que ça ne soit justifié) et anti-républicains (sans jamais le justifier non plus). Il semblerait que le simple fait de le dire soit suffisant pour que ce soit réel. Mais ces discours, ne vous y trompez pas, n’ont rien de performatif.
D’autres pointent du doigt Jean-Luc Mélenchon : ils ont peur qu’il devienne Premier Ministre et qu’il leur fasse du mal. Sauf qu’ils ont tort : même s’il souhaitait prendre la tête du Gouvernement, il ne le pourrait pas. Même s’il souhaitait être mis au pouvoir par LFI, cette dernière ne pourrait pas. Pour la simple et bonne raison qu’elle n’aura pas assez de députés.
Allez mettre la pression sur vos candidats et allez voter !
C’est pourquoi il faut arrêter avec les dangereuses triangulaires. Peu importe à quelle position il est arrivé, premier ou deuxième, le Rassemblement National doit être combattu par un seul candidat. À savoir celui qui est arrivé avec le plus de voix, parmi un candidat du Nouveau Front Populaire ou autre. Ne nous y trompons pas : l’ennemi reste le Rassemblement National, pour la politique qu’il compte mener (lisez leur programme, ça vous sautera aux yeux) et pour l’incompétence dont ont fait preuve ses candidats au cours de la campagne (avec des prises de parole scandaleuses et des réajustements permanents des promesses). Ce alors qu’en face, le Nouveau Front Populaire a réussi à s’allier, non sans quelques erreurs assumées : mais il a un programme, une vision et des objectifs pour la France.
Des voix sont dissidentes chez tous les partis : des candidats entendent ne pas respecter les consignes de vote données par les responsables de mouvements politiques. Cela montre à quel point ils ne sont pas à la hauteur : en acceptant d’être brigués par tel ou tel parti, ils ont dû en accepter les conditions. C’est pourquoi il faut faire pression sur eux, les interpeller dans la rue et/ou sur les réseaux sociaux. Ils n’ont plus que jusqu’à demain 18 heures pour se désister : c’est donc le moment où jamais. Le Front républicain doit tenir, coûte que coûte : il est notre seul espoir pour empêcher le Rassemblement National d’encore progresser à l’Assemblée Nationale.
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Enfin, il ne me reste plus qu’à vous dire d’aller voter, ce dimanche 7 juillet, que ce soit physiquement ou par procuration. Le taux de participation a remonté et c’est une bonne nouvelle : faisons-le encore exploser ! Dimanche, j’irai voter, encore une fois, pour le Nouveau Front Populaire. Ne pas faire le Nouveau Front Populaire était être la honte de la gauche ; ne pas faire le Front républicain, c’est être la honte de la République. L’Histoire nous regarde, soyons-en à la hauteur.