Voici les histoires d’une victoire mais aussi d’une controverse vécues par la CGT au cours la longue histoire d’un des plus importants syndicats Français.
La victoire de la CGT contre Elf en juillet 1999
A l’époque, la direction du groupe avait souhaité mettre en place un « plan de performance » annoncé en octobre 1998, qui souhaitait supprimer 1320 emplois en France, sur 2850 pour Elf Exploration Production sur les sites de Pau et de Paris (La Défense).
Les syndicats dont la CGT ont mis en place une grève tournante de deux heures par jour, le matin à Pau et l’après-midi à La Défense. Certains bloquaient même le système informatique. Il y a aussi eu une manifestation (à 32:14)
Le PDG d’Elf a « laissé » le conflit et les différentes grèves durer 104 jours, avant d’annoncer la suppressions pure et simple sans conditions de son plan. Une annonce qui n’est pas entièrement due à la CGT cependant. En effet, le 5 juillet, le groupe TotalFina annonce lancer une OPE sur le groupe Elf. OPE : Offre publique d’échange, se fait sur des actions en bourse et permet de prendre le contrôle d’une société. Dans ce cas-ci, TotalFina voulait faire entrer Elf dans le groupe. Le contexte du plan « performance » n’étant plus du tout le même, Elf y a renoncé. C’est en tout cas ce qu’avait déclaré la direction, on ne connaît les vraies raisons.
Une atteinte à la liberté de la presse
En 2016, lors du conflit contre le projet loi travail du gouvernement Hollande, la CGT a voulu imposer à tous les quotidiens nationaux la publication d’une tribune « La modernité, c’est le progrès social, pas la loi Travail ! » signée par Philippe Martinez. Tous les titres ont refusé ce chantage, à l’exception de L’Humanité. Pour se « venger », la CGT a bloqué l’impression et la distribution de tous les quotidiens nationaux qui avait refusés de publier le tract. Tous les directeurs ont fermement condamné l’opération, parlant de scandale, de honte de l’action syndicale. Le Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale l’a qualifié de « Prise d’otages » ; le directeur Denis Bouchez avait déclaré que le syndicat n’avait rien contre la CGT mais que par principe, il n’accepte pas la communication politique, qui n’est pas de l’information.
L’histoire de la CGT
La CGT s’est donc exprimée dans son histoire par de nombreuses victoires mais aussi des controverses, n’hésitant pas à user de méthodes parfois peu légales/éthiques pour arriver à ses fins. Bonne ou mauvaise chose, à chacun de se faire son propre avis, si la CGT est qualifiée d’extrémiste, parfois pour de bonnes raisons, peut-être que sans elle nous mourrions sans voir notre retraite.