Pour bien débuter 2021, l’équipe de Cash Investigation s’est intéressée aux (mauvaises) pratiques de nos banques, pour faire payer les citoyens. Retour et avis sur Nos très chères banques.
Nos très chères banques, l’enquête
« Elise Lucet et son équipe sont partis enquêter sur les pratiques des banques. Les journalistes ont scruté vos relevés et les frais d’incidents bancaires que vous êtes amenés à payer. Ces frais rapporteraient près de 6,5 milliards d’euros par an aux banques. Cash Investigation vous révèlera que pour réaliser leurs objectifs, certains conseillers sont prêts à tout pour vous vendre des produits bancaires. Vous découvrirez aussi que vos dettes bancaires font les affaires de sociétés de recouvrement aux méthodes parfois douteuses.
Votre argent les intéresse, Cash Investigation s’est intéressé à eux ! »
Synopsis du numéro de Cash Investigation
La scénarisation comme vecteur d’accessibilité à l’information
Permettre de comprendre aux téléspectateurs ce qui se joue dans les grandes institutions financières, y compris les banques ; c’est le but de l’émission Cash Investigation. Pour cela, elle mise sur une part importante de scénarisation du documentaire. Avec une voix-off qui nous raconte une histoire, on se balade de reportage en reportage. Une voix parfois sarcastique, mais qui reste sérieuse et qui arrive à capter l’attention rapidement.
Par ailleurs, on le voit avec le journaliste embauché dans un centre d’appel d’une société de recouvrement, on découvre une histoire. C’est celle d’un jeune homme qui va être payé pour faire payer des gens, par tous les moyens possibles et légaux (mais pas forcément éthiques). Avec caméras cachées, explications de la voix-off, c’est une histoire. Et les histoires, tout le monde aime ça, tout le monde en « consomme ». C’est d’ailleurs ce que relevait Theodor Adorno dans son essai sur la télévision et la culture de masse. C’est là un moyen de rendre accessible l’information et le fond de Nos très chères banques. On est loin des standards du documentaire d’investigation et c’est très bien !
Des questions des téléspectateurs auxquelles on répond !
Pour la première fois dans l’histoire de Cash Investigation, le reportage Nos très chères banques était diffusé une semaine à l’avance sur Internet. Le but était ici de permettre à tous les téléspectateurs, citoyens français, de pouvoir voir le documentaire. Par la suite, ils ont pu poser des questions à la rédaction en charge de l’émission.
Plusieurs journalistes ont donc répondu aux internautes face caméra à quelques questions à la fin de l’émission. Une démarche louable dans le sens où les journalistes font un complément d’information, en explicitant des éléments pas forcément très compréhensibles dans leur reportage. En effet, ils ont travaillé d’arrache-pied pendant plusieurs mois et se sont indéniablement enfermés dans une vision de leur production. Répondre à des questions de personnes « lambda » permet de les sortir de cette vision et donc d’avoir un documentaire plus « objectif ».
La séquence est visionnable en intégralité sur YouTube :