La 90ème édition de la Fête de l’Humanité avait lieu ce week-end ; sa 90ème édition est réussie, forte de 610 000 personnes présentes sur la base 217. Sûrement un peu chaotique, beaucoup militante et surtout populaire : sa recette a fonctionné plus que jamais.
La musique n’est qu’un prétexte à la Fête de l’Humanité
La plupart des festivaliers sont venus pour les artistes musicaux : GIMS, Eddy de Pretto, Kompromat, Theodora, Fianso ou encore Patti Smith. C’est évident et c’est tout à fait normal : à 70 euros le pass trois jours acheté au dernier moment, la Fête de l’Humanité est l’un des festivals de musique les moins chers en France (surtout parmi les « grands »). Certes, les têtes d’affiche ne sont pas tout à fait les mêmes que les autres festivals, mais les noms sont beaux et surtout respectueux du public et de l’organisation.

Quand GIMS a des mots pour les enfants de Gaza, il les adresse en premier lieu aux enfants : parce que c’est son public, mais aussi parce qu’il sait que c’est important de leur expliquer. Sa parole sera peut-être plus entendue que celle de leurs parents. Son discours à la fin de son concert rappelle aussi que la Fête de l’Humanité, c’est loin de n’être que de la musique.
Informer, réunir et mobiliser : la recette militante fonctionne aussi dans un festival
Le PCF, les Jeunesses Communistes, les syndicats étudiants, les associations étrangères, les autres partis politiques. Tous ne sont pas d’accords entre eux, mais le temps d’un week-end mettent leurs tensions de côté pour se réunir, pour faire la fête. La Fête de l’Humanité rappelle que la célébration et la culture sont les meilleurs vecteurs du militantisme.
D’autant plus en cette période d’instabilité politique, où François Bayrou a été dégagé, pour n’être remplacé que par un autre. Avec 610 000 participants, la Fête montre que plus que jamais, le peuple est décidé à se rassembler, malgré les tensions. Elle rappelle aussi qu’il est ouvert au débat : inviter le président du MEDEF quand on est le sénateur communiste et directeur de l’Humanité (Fabien Gay), ce n’est pas rien.
Le temps du week-end, ce gros chaos (dans lequel on piétine parfois pour aller d’un endroit à l’autre) fait chaud au cœur et surtout plaisir à observer, à écouter. On y mange bien (on y boit bien aussi), on fait des rencontres de tous types, on découvre des régions, on se politise. La rentrée est bien commencé et on se dit que l’avenir peut être radieux. Et longue vie au Vladimir y Liche.
Crédits de l’image à la une : Fabien Gay via X
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