Jackie est un biopic qui raconte l’histoire de Jaqueline Bouvier Kennedy et du deuil de son mari : John F. Kennedy, tué par balle. Un deuil qui semble impossible, mais surtout poussif avec un scénario un peu fragile et une réalisation un peu atypique.
Synopsis de Jackie
« 22 Novembre 1963 : John F. Kennedy, 35ème président des États-Unis, vient d’être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour son élégance et sa culture, tente d’en surmonter le traumatisme, décidée à mettre en lumière l’héritage politique du président et à célébrer l’homme qu’il fut. »
Un protocole lourd qui empêche le deuil et entraîne une pression insoutenable
Immédiatement après l’assassinat de son mari, Jackie est bouleversée, c’est normal. Le film montre alors un protocole politique et gouvernemental très lourd et oppressant où l’on ne tient pas vraiment compte de la première dame. Une première dame qui se retrouve alors dans la quasi-impossibilité de faire le deuil de son mari. Parce qu’il est mort en étant Président des États-Unis, le protocole oblige à certaines choses.
Une construction scénaristique particulière
Le scénario de Jackie est particulier : en fait il n’est pas chronologique. On retrouve tout d’abord Jackie dans une maison, interrogée par un journaliste une semaine après le meurtre : elle veut publier dans la presse son ressenti sur les événements depuis la mort de Joh F. Kennedy. Cette discussion lance à plusieurs reprises l’histoire du film, entre des scènes relatives à la rénovation de la Maison Blanche (avant le meurtre), les scènes du meurtre et celles qui suivent juste après, les scènes en rapport avec les obsèques et des scènes où Jackie discuter avec un vieux prêtre de la mort et de son acceptation.
Durant tout le film, le personnage principal est montré sans nuance. Changeant toujours d’avis, semblant toujours perdu, ce personnage en devient insupportable. Jackie est alors bouleversée et c’est normal, mais les plans sur elle en train de pleurer mais aussi de déambuler un peu partout dans la Maison Blanche sont trop lourds. Ils sont trop lourds mais surtout trop grossiers pour arriver à faire monter la tristesse chez les spectateurs. Le personnage de Jacquie Bouvier Kennedy se montre trop égocentrique : cette femme est montrée comme trop concentrée sur son chagrin et se met en avant à travers le meurtre et les obsèques de Kennedy.
Les scènes et plans de Jackie : des choix douteux
Les bonnes scènes se font trop rares, il y a trop de scènes d’illustration où l’on voit justement Jackie déambuler. Par rapport aux plans justement, ils se veulent théâtraux, mais n’y arrivent pas vraiment. Par exemple, pour les scènes des obsèques, il est censé y avoir des milliers de personnes tout le long de la procession, composée de dizaines de véhicules et des centaines de personnes : militaires, diplomates et même chefs d’État (dont Charles de Gaulle). Mais les plans sont alors trop rapprochés, tout le temps. Manque de budget ou de temps, cela ne colle pas assez avec ce qui est dit dans le biopic. Certains plans sont tout de même jolis, mais malheureusement trop rares.
Jackie n’est pas un excellent film
Jackie a tenté l’angle de la semaine qui a suivi le meurtre de John F. Kennedy au travers de Jacqueline Bouvier Kennedy. À un moment de l’Histoire où personne ne sait ce qu’on conclura du mandat subitement interrompu de Kennedy : a-t-il transformé la société américaine ou est-il le président « glamour » ? Si l’aspect historique du film peut être intéressant pour les non-américains, il n’en reste pas très marquant. par son manque de nuance et de finesse.