Alors que Michel Barnier n’est plus Premier ministre, il a quitté ses fonctions politiques en voulant faire peur aux Français, dont les députés ont entraîné sa chute. Il estime que près de 18 millions d’entre nous vont voir leurs impôts augmentés.

18 millions de Français vont payer plus d’impôts : c’est vrai ?

Le Premier ministre Michel Barnier a affirmé que près de 18 millions de Français verraient leurs impôts augmenter à cause de la motion de censure adoptée ce mercredi 4 décembre. Cette affirmation, basée sur un rapport de l’OFCE, est vraie en principe, mais des solutions existent pour l’empêcher. L’OFCE estime que 17,6 millions de ménages, soit environ 35 millions de Français, seraient concernés par ces hausses d’impôts, notamment les classes moyennes. Un nouveau budget, indexant l’impôt sur l’inflation, pourrait être adopté par un nouveau gouvernement ou un amendement pourrait être voté par les députés pour empêcher ces hausses. Pour le moment, seule une « loi spéciale » souhaitée par Emmanuel Macron a été évoquée, qui reconduit automatiquement le budget de l’État de 2024 pour l’année 2025.

Si nous allons payer plus d’impôts, c’est aussi la faute de Michel Barnier

Ce que tente de faire Michel Barnier avec ses affirmations, c’est donner la responsabilité de cette instabilité aux députés pour qui les Français ont voté. En plus d’être un énième déni de démocratie, c’est ne pas vouloir porter la responsabilité de ses actes. Certes, son mandat a été court, mais il avait été prévenu après la dissolution de l’Assemblée nationale : il ne pouvait pas faire ce qu’il voulait.

En déclenchant le 49-3, il savait très bien qu’il prenait des risques : il l’a payé. Sauf qu’il l’a payé avec notre argent, celui des Français. Son Gouvernement tombé doit maintenant se remettre sur pied, aux côtés des députés élus, pour faire valider un budget au plus vite qui convienne aux programmes votés par les électeurs. Pour la première fois de son histoire, le camp macroniste va devoir faire ce qu’il a toujours refusé de faire : du parlementarisme, comme le veut la Vème République. Et si c’était l’heure de changer de Constitution ?