Les 2Be3 ne sont pas de retour, Amélie Bonnin arrive. Elle arrive au cinéma avec une comédie dramatique, qui s’intitule Partir un jour. Sauf que dans ce film, il y a un retour qui change, pas tout, mais presque.

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Synopsis de Partir un jour

« Alors que Cécile s’apprête à réaliser son rêve, ouvrir son propre restaurant gastronomique, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l’infarctus de son père. Loin de l’agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse. Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent… »

L’histoire, on dirait presque un cliché de comédie romantique

J’avoue avoir eu peur en lisant le synopsis de Partir un jour. J’ai eu peur de me retrouver devant une comédie romantique un peu niaise. Devant le cliché de la jeune femme qui revient dans sa ville natale et qui rencontre l’amour par mégarde. Heureusement, le film est loin de tomber là-dedans, même (quasiment) jamais en fait.

Pour le reste, les thématiques abordées sont toutes intéressantes, parfois pas abordées assez profondément (grossesse, retraite, ascension sociale, etc.). Mais les dialogues sont toujours sobres, le long métrage n’en fait jamais trop. Pas assez pour être vraiment puissant, pas trop pour être lourd.

Quand la musique est bonne, le film nous la donne

Ce que j’ai réellement apprécié par contre, c’est la manière dont la musique est intégrée. Par de petites scènettes, enclenchées avec un bout de phrase qui a tout son sens dans les dialogues et les scènes. Des interludes musicaux qui ne durent jamais trop longtemps, on n’est pas dans une comédie musicale non plus. Évidemment, les morceaux choisis, on les connaît presque tous, mais il y a quelques découvertes à faire.

Avec tout ça, Paris un jour a la nostalgie de Michel Delpech, la candeur de K.Maro, la bonté de Claude Nougaro, la poésie de Francis Cabrel et l’élégance de Dalida. Au moins un peu. Et le titre d’un morceau des 2Be3. Utiliser les chansons comme un fil narratif, et de manière naturelle comme c’est le cas ici, c’est oui.

(Re)-Partir un jour

On repartirait bien pour un tour avec Juliette Armanet et Bastien Bouillon, dont on aimerait les écouter chanter plus longtemps. Partir un jour se montre plein de tendresse, d’amour, avec sa pointe d’originalité musicale. C’est plein de nostalgie (parfois un peu trop) et de romantisme (jamais trop). Ne reste que sa dimension cinématographique qui n’est pas assez poussée, c’en est frustrant. Il y a quelques lumières bien senties ci et là, mais aucun plan qui ne reste gravé dans la mémoire, mis à part la scène à la patinoire.

Si vous ne voulez ou pouvez pas voir le film (ou que ma critique ne vous a pas convaincu), il y a sa « version courte », le court métrage Partir un jour sorti en 2023. Il est disponible gratuitement sur Arte (et est même diffusé sur YouTube). Seulement voilà, les rôles sont inversés : c’est Raphaël qui revient dans sa ville natale. Et si vous avez vu le film, c’en est un bon complément.