Le 30 septembre, plusieurs dirigeants du Rassemblement National vont se retrouver au tribunal, accusés d’avoir détourné des fonds de l’Union européenne pour faire travailler ses collaborateurs pour le parti. Complément d’enquête a consacré un numéro sur cette affaire judiciaire : RN : où sont passés les millions de l’Europe ?. De quoi montrer une fois de plus la malhonnêteté de ce parti politique.

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Des « assistants parlementaires » surtout assistants du Rassemblement National

Ce que montre principalement l’enquête, c’est que plusieurs assistants parlementaires de députés européens du Rassemblement National n’étaient pas vraiment présents au Parlement européen, ni dans les bureaux à Bruxelles. Ils étaient plutôt planqués dans ceux du parti ou bien même chez Jean-Marie Le Pen. C’est d’ailleurs ce que montre Complément d’enquête via quelques exemples représentatifs à l’aide d’images d’archives notamment.

En fait, l’affaire n’a pas éclos grâce à des révélations d’un militant ou d’un cadre du Rassemblement National. Si cette organisation pour sortir des moyens financiers se révèle véridique du point de vue judiciaire, c’est grâce à… la maladresse du RN. Tout part d’un organigramme publié, dans lequel on se rend compte que des assistants parlementaires apparaissent. Ces derniers sont également très présents lors des élections, tant et si bien qu’on ne sait pas comment ils font.

Les révélations de RN : où sont passés les millions de l’Europe ?

C’est là que l’enquête française prend tout son sens : l’idée, c’est de montrer que lesdits assistants parlementaires ont bien travaillé pour leurs députés, pour l’Union européenne et ses citoyens. Certains témoins de l’affaire racontent à Complément d’enquête et dans la presse que non, que le RN tapait dans l’enveloppe des députés destinée à l’engagement d’assistants.

Mais là encore, les preuves de culpabilité viennent peut-être du RN lui-même. Ce sont les fameuses « preuves fabriquées » révélées par Libération. Il y a notamment des revues de presse dont les captures d’écran de sites Internet révèlent qu’elles ont été effectuées a posteriori, plusieurs années plus tard. Autre « preuve » : des impressions depuis Factiva, un portail de presse accessible aux parlementaires. Sauf qu’en bas de chaque page, il y a un copyright, avec l’année. Pourtant, dans les revues de presse remises aux enquêteurs, le RN a mis du blanco en bas de chaque page, de manière intentionnelle. L’enquête RN : où sont passés les millions de l’Europe ? est plutôt clair et comporte quelques révélations en plus de celles de Libération. C’est encore une fois une bonne chose d’apporter ces thématiques à une heure de grande écoute et à la télévision, qui boude trop l’investigation. Rendez-vous est donné donc à partir du 30 septembre pour ce procès historique, le plus important pour le Rassemblement National et qui devrait comporter moult témoignages et révélations.

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Ce numéro de Complément d’enquête est disponible gratuitement sur France.tv jusqu’au 24 mars 2025.