l'art est dans la rue

« L’art est dans la rue » au Musée d’Orsay : des affiches de partout pour comprendre le Paris du XIXème siècle

Le Musée d’Orsay regorge d’affiches dans ses collections permanentes. Il était temps de les mettre encore plus en avant dans une exposition dédiée. C’est ce qui se passe en ce moment et jusqu’au 6 juillet prochain avec L’art est dans la rue.

À lire également : Les affiches des candidats de la gauche : du rouge, mais aussi du bleu

230 œuvres pour comprendre L’art est dans la rue à Paris au XIXème siècle

Comment parler d’affiches de rues, donc d’œuvres qui devaient être temporaires, arrachées par le temps ou les gens, recouvertes d’autres affiches, ou disloquées par la pluie ? En racontant leur histoire, du début. L’exposition aborde en fait d’un point de vue historique les techniques d’impression, de coloration, de composition. On y voit aussi comment ces affiches étaient exposées : elles recouvraient les murs de partout, tant et si bien que les publicités aujourd’hui n’ont rien à leur envier. Même à l’époque, elles étaient envahissantes.

Louis-Robert Carrier-Belleuse (1848-1913) L’Étameur, 1882 Huile sur toile, 64,8 × 97,8 cm Collection particulière Photo Studio Redivivus

Ce qui offre à L’art est dans la rue une collection très riche, avec plusieurs centaines d’affiches, mais aussi des dessins, des esquisses, des photographies, des objets. De quoi s’immerger un peu plus dans ce Paris du fin du XIXème siècle qui fait tant fantasmer avec ses cabarets et la butte Montmartre. Ces affiches étaient toutes commerciales : en sont-elles de l’art pour autant ? Évidemment, c’est l’un des grands questionnements que l’exposition soulève, sans jamais y répondre ; ce n’est sûrement pas sa mission.

Le Musée d’Orsay et les affiches

Je suis souvent allé au musée d’Orsay et les affiches qui y sont exposées m’ont toujours intrigué, surtout celles d’Henri Toulouse-Lautrec (qui sont aussi au musée Toulouse-Lautre au Palais des Papes d’Albi !). Elles sont grandes, peu dessinées, esquissées sur un papier marron. Et pourtant elles arrivent à rentrer dans l’intime, dans les complexes (principalement physiques), dans l’anecdote.

Edouard Vuillard Le Métro, la station Villiers, 1916 Peinture à la colle réhaussée au pastel sur papier marouflé sur toile H. 88,5 ; L. 219,5 cm. Paris, musée d’Orsay Achat, 2007 Photo RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Si vous allez voir L’art est dans la rue, ne ratez surtout pas le dernier étage du musée qui compte aussi quelques affiches qui sont absolument à voir. Quand à l’exposition en elle-même, elle se révèle incontournable, notamment pour une exposition dans ce musée précisément. Il n’y a pas de grand peintre célèbre, pas de grand mouvement de peinture, mais finalement, ces affiches aussi font partie de l’art (a fortiori parisien). Qui n’a jamais vu un objet représentant la Tournée du Chat Noir de Rodolphe Salis ?


Publié

dans

, ,

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *