Alexandra Sojfer est la femme qui était dans l’avion de retour de Rima Hassan, après sa prise d’otage dans les eaux internationales par l’armée israélienne. Une femme de la bourgeoisie parisienne du boulevard Saint-Germain qui n’a « aucune compassion pour les Palestiniens ». Elle veut que son message passe partout, alors cet édito est fait pour ça.
La provocation à la haine pour répondre : la stratégie Sojfer
Drapeau d’Israël sur les épaules, cris, attitude vindicative vis-à-vis des soutiens de Rima Hassan (la huant) à son arrivée à Paris, Alexandra Sojfer a bien préparé son coup. L’homme qui l’accompagne ne se retient pas de lâcher quelques doigts d’honneur. La scène ne dure que quelques secondes, mais a été vue des dizaines de milliers de fois. De quoi mettre la lumière sur cette artisane et écrivaine, Alexandra Sojfer.
Créatrice de mode française, elle vend ses créations boulevard Saint-Germain à Paris, et est autrice d’un livre, Verticale, où elle témoigne les violences psychologiques et physiques subies de la part de sa mère. Sur son site, elle parle d’elle-même à la troisième personne. Toujours bien apprêtée, sans l’attitude, sans le sérieux ; on dirait une mauvaise copie de Rachida Dati (que je déteste aussi) habillée en Blanc du Nil. Sans oublier le « e » prépausal stéréotypé qu’elle utilise dans toutes ses vidéos, et sur i24News, une super chaîne d’information (quoique nom, c’est surtout une chaîne de désinformation). À seulement 50 ans, Alexandra Sojfer n’est qu’un cliché d’elle-même, une image qui a une centaine d’année, elle représente une période qu’on croyait (et qu’on voudrait) révolue. Une femme tellement imbue d’elle-même que sa boutique porte son nom et qu’elle a tenté de créer sa propre page Wikipédia, ce qui n’a pas fonctionné : pas assez de source, mal formatée et surtout trop publicitaire. Elle le dit sans détours : « l’âme est pour elle ce qu’il y a de plus précieux », sauf si l’âme est née en Palestine apparemment.
Alexandra Sojfer pense que les Palestiniens de trois ans sont des terroristes
Depuis le massacre du 7 octobre, elle multiplie les messages sur Instagram, TikTok et compagnie pour déverser sa haine des Palestiniens. Sa vidéo la plus choquante date du 26 mai dernier, où elle dit : « je n’ai zéro compassion pour les Palestiniens, que ce soient les hommes, les femmes ou les enfants. Pourquoi ? Vous armez vos enfants à trois, quatre, cinq ans, et les lobotomisez pour que ce soient les futurs terroristes de demain. » Cette activiste sioniste ajoute : « vos enfants sont un danger pour nos enfants et nos petits-enfants, ça c’est pour les Palestiniens ou pour les pro-palestiniens ». Parce que oui, c’est bien connu, les Palestiniens n’ont que ça à faire que de regarder des vidéos comme celle-ci, d’autant plus qu’ils sont nombreux à parler français. Pour Alexandra Sojfer, les Palestiniens sont tous complices du Hamas, depuis le 7 octobre jusqu’à aujourd’hui. Ce seraient évidemment eux qui détiendraient les otages israéliens. Cela va plus loin : pour elle, les Arabes sont des « merdeux ».
Si j’écris tout ça et que je rapporte ces propos, ce n’est pas pour inciter à harceler Alexandra Sojfer. Une campagne de mauvais avis sur Google Maps et autres est en cours sur sa boutique ; je n’y participerai pas et je n’encourage pas à y participer. De toute façon, elle creuse son trou elle-même, puisque sa boutique est devenu un étendard politique : elle utilise les comptes dédiés pour faire sa propagande. En revanche, ce que je veux, c’est que son nom soit associé à ses propos au-delà des réseaux sociaux. Je veux ici donner de l’écho à ses propos pour montre à quel point ils sont choquants. J’ai la volonté de salir ici son image. Pour anticiper les critiques qui pourront être faites, je me fiche de sa religion : qu’elle soit juive, musulmane, chrétienne ou quoi que ce soit d’autre, je n’en ai rien à faire, ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est qu’elle soit heureuse que des dizaines de milliers de Palestiniens meurent sous les balles de l’armée d’Israël.
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