Ce texte est un éditorial politique écrit début mars à propos des municipales, reportées depuis : il cherche à dénoncer le fait que certains candidats n’aient pas de vrai programme.
Les élections municipales approchent
Le 15 mars prochain, les citoyens Français vont pouvoir se rendre aux urnes pour élire le prochain maire de leur commune. Un événement politique majeur pour le pays, qui peut avoir des conséquences importantes sur la vie quotidienne des Français, même si leur importance est régulièrement remise en cause.
Ce dimanche, ce sera la première fois où je me rendrai dans un bureau électoral non pas pour accompagner mes parents, mais pour voter. Alors, je me suis tout particulièrement intéressé aux programmes proposés par les deux listes se présentant dans ma commune. Ce qui m’a frappé pour l’une d’entre elles, c’est à quel point les engagements énoncés ne sont pas concrets.
L’absence de concret dans les mesures annoncées
Dans une France où les politiques usent de la rhétorique pour produire de grands discours idéologiques, le concret est absent, alors qu’on parle beaucoup de concret. Les journalistes posent souvent des questions aux hommes politiques pour décrypter leurs programmes, et lorsqu’un homme politique répond à une question, le journaliste relance souvent avec une phrase de ce type : « Mais alors, concrètement, qu’est-ce que cela apporte ? ».
Dans le programme de la liste dont je viens de parler, il y a 68 engagements, ce qui n’est pas choquant. Ce qui me choque en revanche, c’est que la plupart n’entraînent pas la responsabilité de la liste qui les présentent. En réalité ces « engagements » reviennent à dire pour la liste qu’elle va faire de bonnes choses et de la meilleure des manières. Oui mais ça, tout le monde peut le dire. Par exemple, le quinzième engagement est : « Poursuivre le développement des propositions artistiques dans le nouveau théâtre de verdure ». Je pense que c’est une bonne chose, pour autant cela ne précise pas la façon dont les futurs conseillers municipaux, s’ils sont élus, vont s’y prendre.
Un mal national
Des engagements comme cela, j’en ai vu plusieurs dans différentes interviews et articles de presse concernant les élections municipales. Si les candidats passent beaucoup de temps à détailler leur idéologie, ils en prennent beaucoup moins quand il faut parler mesures. Cependant, je pense qu’en détaillant les mesures promises, cela permet de voir quelle idéologie ressort d’un programme. La politique française souffre d’un mal qui malheureusement atteint mes concitoyens, celui du « beau parler » , de l’absence de mesures précises. Les méthodes actuelles sont devenues tellement vieilles et surtout obsolètes qu’elles se font aujourd’hui rattraper par… un clown. Oui, un vrai clown : Rémi Gaillard, qui propose un programme de 80 mesures pour Montpellier dont le slogan est « Yes we clown ». Alors qu’il se fait attaquer par ses adversaires qui ont tenté désespérément d’invalider ses bulletins de votes et que l’antenne régionale de France 3 n’invite que certains candidats à un débat télévisé, la politique se meurt. Ou plutôt, elle revit, grâce à des initiatives comme celles du Montpellierain le plus drôle, sous une autre forme, plus citoyenne. Certes, je m’égare largement de mon sujet de base, mais le fait que les candidats ne prennent même plus la peine de rédiger de vrais programmes montre à quels points ils usent de vieilles méthodes.
Les électeurs perdus dans les programmes des municipales
Un autre point important à soulever est que de ne pas s’engager dans des promesses précises et claires évite de les tenir. De plus, cela permet de mettre tous les électeurs dans un certain flou qui les empêche de voter en leur âme et conscience, ils sont en quelque sorte manipulés par ces personnes qui ne souhaitent que leur réélection. Je vous invite donc à bien lire les programmes des candidats de votre commune, afin de vous faire un avis sur la question, et d’éclairer davantage votre décision. Dimanche, je ne voterai pas pour le programme auquel j’adhère forcément le plus, mais pour celui qui est le plus clair, car c’est celui que j’ai le mieux compris, et je pense que c’est à cela qu’on reconnaît un bon homme politique.
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