Alex Lutz est de retour avec Karin Viard dans une romance en ce moment dans les salles. Un homme et une femme se rencontrent dans le métro et se disputent, mais finissent pas faire l’amour et vivre Une nuit tous les deux. Pourtant, la sauce du film ne prend pas, en tout cas pas sur moi.

Synopsis d’Une nuit

« Paris, métro bondé, un soir comme les autres.
Une femme bouscule un homme, ils se disputent. Très vite le courant électrique se transforme… en désir brûlant. Les deux inconnus sortent de la rame et font l’amour dans la cabine d’un photomaton.
La nuit, désormais, leur appartient.
Dans ce Paris aux rues désertées, aux heures étirées, faudra-t-il se dire au revoir ? »

Allociné

Un manque d’action dans cette comédie romantique ?

La grande majorité des scènes d’Une nuit sont des dialogues entre les deux personnages, durant cette nuit. Métro, banc dans un parc, soirée d’appartement, restaurant, pont, rue, et même club libertin sont de mise. Mais à chaque fois, la plupart des scènes sont des discussions entre les deux protagonistes, Aymeric et Nathalie.

Cependant, les discussions sont parfois si longues et si inintéressantes qu’elles tournent en rond. Ce qui ne colle pas, en plus d’une mise en scène très classique de champ-contrechamp, c’est peut-être la construction des personnages eux-mêmes.

Une nuit tente d’être intense, mais les envolées lyriques ne prennent pas

On sent à plein de moments qu’Aymeric ou que Nathalie veulent s’emporter dans des envolées lyriques et romantiques sur l’amour et les relations humaines, sur la vie. De grandes phrases qui ne sortent jamais et pour cause : Aymeric par exemple a beaucoup de mal à finir ses phrases, à s’assumer. Il manque l’émotion du Xavier de Casse-tête chinois (qu’on retrouve plus âgé dans la série Salade grecque d’ailleurs).

Tout cela fait que ça ne prend pas et qu’Une nuit s’endort dans des scènes à rallonge qui n’apportent pas grand-chose aux personnages, à l’histoire et à la mise en scène. Pourtant, le film n’est pas très long : une heure et demie.

Une nuit : plot-twist raté ?

Le clou du spectacle, c’est le plot-twist, que je ne me ferai pas l’affront de spoiler (divulgâcher si vous préférez) tant il est fondamental dans l’histoire. Cependant, il est presque raté : il se fait en deux minutes, est expliqué en trois phrases et c’est le clap de fin. C’est vraiment dommage de s’arrêter là. Pourtant, on comprend qu’Alex Lutz a souhaité être subtil et c’est tout à son honneur. Le problème, c’est que j’ai l’impression que tous les spectateurs ne capteront pas ledit plot-twist, trop occupé à voir le film dérouler son générique, et/ou la salle de cinéma à se rallumer.

Finalement, Une nuit est assez oubliable et oui, ma critique peut paraître acerbe. C’est réellement dommage parce qu’il y avait de quoi pousser le synopsis bien plus loin, dans des contrées plus extrêmes, tant dans le scénario (les dialogues) que dans la mise en scène.