Catch Me If You Can raconte l’histoire de Frank Abagnale Jr., un lycéen américain qui s’enfuit de chez lui et qui va vivre en fraudant des chèques et en se faisant passer pour ce qu’il n’est pas. Il va alors faire la rencontre petit à petit de Carl Hanratty, enquêteur du FBI qui cherche à l’arrêter : va alors se nouer une amitié très particulière, malicieuse et pleine de respect.
Synopsis du film Catch Me If You Can
« Dans les années soixante, le jeune Frank Abagnale Jr. est passé maître dans l’art de l’escroquerie, allant jusqu’à détourner 2,5 millions de dollars et à figurer sur les listes du FBI comme l’un des dix individus les plus recherchés des Etats-Unis. Véritable caméléon, Frank revêt des identités aussi diverses que celles de pilote de ligne, de médecin, de professeur d’université ou encore d’assistant du procureur. Carl Hanratty, agent du FBI à l’apparence stricte, fait de la traque de Frank Abagnale Jr. sa mission prioritaire, mais ce dernier reste pendant longtemps insaisissable… »
Un art de la manipulation et de la rhétorique
Cacth Me If You Can, c’est d’abord une histoire de manipulation. Pour vivre, Frank escroque les banques en encaissant de l’argent en déposant des chèques en changeant régulièrement de personnage : même si celui de pilote de ligne de la Panam revient très souvent. En effet, dans les années 60 ce métier était très reconnu socialement : un jeune pilote de ligne qui avait confiance en lui, on ne lui refusait rien. Durant tout le film, on voit Frank déballer ses meilleures techniques de rhétoriques en utilisant nos bons vieux biais cognitifs bien humains, des faiblesses (de notre esprit ?) pour manipuler les esprits de ses interlocuteurs. En fait non, on se rend compte qu’il manipule davantage le contexte dans lequel il est et qu’il partage avec les autres personnages : en le tordant, il arrive à donner son histoire et surtout à l’ancrer dans la réalité. C’est d’ailleurs ce dont parlait Stan Leloup de Marketing Mania dans une vidéo que je vous conseille d’aller voir :
L’une des grandes idées à retenir, qui nous vient peut-être de Sun Tzu dans L’Art de la guerre (quelle originalité !), c’est qu’avant de frapper, il faut se renseigner, le plus possible. C’est d’ailleurs ce que fait Frank dans Catch Me If You Can a plusieurs reprises en interrogant toutes les personnes qu’il peut, en prenant des notes et en collectant des éléments matériels (afin de reproduire des chèques et autres documents officiels) : c’est ce qui lui permet ensuite d’implater son discours dans la réalité avec une façon de parler naturelle (il a le « jargon), des arguments cohérents et même des « preuves. ».
La naissance d’une amitié entre Carl Hanratty et Frank Abagnale Junior
En fait, ce qui ressort de Catch Me If You Can, ce n’est pas tant les péripéties de Frank et ses nombreuses escroqueries réalisées avec subtilité, ni sa traque par les agents du FBI ou encore ses différentes rencontres. Non, ce qui fait le film, c’est l’histoire d’amitié qui naît entre Carl Hanratty, agent du FBI chargé de l’arrêté et le principal intéressé. Au début, les deux ne se connaissent pas du tout ; à un moment donné, seul Frank sait qui est Carl, Carl ne sait pas à quoi ressemble Frank, il ne le comprend qu’après. Au fur et à mesure de la traque, les deux apprennent des choses sur l’autre. Plus surprenant encore, le « hasard » (ou peut-être pas) fait qu’il se téléphone chaque veille de Noël pour discuter quelques minutes. Des courtes conversations utiles à chacun pour comprendre l’autre : à la fin du film, c’est une amitié qui s’est créée entre deux hommes malins que tout opposait. Carl est célibataire, possède un cadre précis et respecte au plus haut point la loi, tandis que Frank est jeune, désordonné, n’a plus de cadre depuis longtemps et n’a jamais hésité à enfreindre les lois.
Les deux rôle sont joués par Leonardo DiCaprio et Tom Hanks, évidemment que c’était une bonne idée :
Catch Me If You Can : l’histoire rocambolesque de Frank Abagnale Junior
Ce film est inspiré et basé sur l’histoire vraie de Frank Abagnale Jr, qui a réellement fraudé et escroqué dans plusieurs pays dans les années 60 alors qu’il était encore mineur. Une histoire folle qui aurait très bien pu être inventée de toutes pièces et à laquelle on n’aurait pas vraiment crue. Entre film d’espionnage, de banditisme et familial, Catch Me If You Can plaira à un très large public, il peut être regardé par et avec tout le monde, sans pour autant aller dans la superficialité et les clichés des films « basiques ».
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