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Le Mans 66 : du marketing à l’amour de la course automobile

Le Mans 66 raconte plus qu’une histoire vraie, c’est une ode à l’amour pour la course automobile, qui prend le dessus sur les décisions marketing qui peuvent être faites par les constructeurs.

Le synopsis de Le Mans 66

Basé sur une histoire vraie, le film suit une équipe d’excentriques ingénieurs américains menés par le visionnaire Carroll Shelby et son pilote britannique Ken Miles, qui sont envoyés par Henry Ford II pour construire à partir de rien une nouvelle automobile qui doit détrôner la Ferrari à la compétition du Mans de 1966.

Le Mans 66 : l’adaptation d’une histoire vraie

Le Mans 66, c’est l’adaptation du livre Go Like Hell: Ford, Ferrari, and Their Battle for Speed and Glory at Le Mans d’A. J. Baime (2010). C’est l’histoire de la victoire de Ford sur Ferrari dans un domaine hautement rivalisant : la course automobile, via la symbolique de la course des 24 Heures du Mans. Dans cette adaptation, le réalisateur a pris quelques libertés avec la réalité, mais en voyant le film, on se rend compte que ces libertés servent principalement à appuyer le propos du film. Des modifications qui pourraient être dérangeantes pour les vrais amateurs de course automobile mais qui sont agréables pour les autres publics. Avant d’aller voir le film, n’allez pas voir quelles sont ces libertés, les connaître gâcherait l’expérience de Le Mans 66.

La rivalité n’est pas là où on l’attend

Le principal message du film, qui se voit dans bien des scènes et intrigues, c’est la rivalité entre l’amour de la course automobile avec les équipes de l’écurie (pilotes, mécaniciens, etc.) et les décisions marketing à l’origine du projet (comités exécutifs, direction de Ford). Si le slogan de Le Mans 66 est « Ford v Ferrari », la rivalité ne se trouve pas entre les deux constructeurs : Henri Ford le second et Enzo Ferrari. Ce slogan annonce la fin du film : Ford gagne les 24 Heures du Mans édition 1966, ce n’est pas une surprise. Cependant cette fin à laquelle on s’attend n’est pas la vraie fin, en regardant le film.

La grande victoire de l’amour pour la course automobile sur les décisions marketing

A plusieurs moments durant le film, les décisions de l’écurie Shelby vont être en contradiction avec les objectifs et les envies de Ford, qui dirige et finance la conception de la GT 40. Cependant à chaque fois les pilotes et l’équipe de course vont prendre les devants, impulsivement mais dans un but éthique, pour la course, pour les voitures.

Ce que raconte Le Mans 66, c’est que la course automobile, c’est beau, c’est plein de valeurs importantes. Le film montre que les décisions marketing n’ont pas à s’imposer dans cet univers-là ; une volonté de vie simple, sans artifice et sans avidité montrée avec le personnage de Ken Miles. Une leçon de cinéma.

Ken Miles, pilote de légende

Attention spoiler ! Dans Le Mans 66, Ken Miles est montré comme un vrai pilote de légende. Si à cause d’une règle il ne gagne pas la course mythique, cela ne le dérange pas vraiment. Il a réussi ce qu’il voulait : participer à la course et faire le « tour parfait », avec de courbes fluides, des accélérations au timing parfait et un record de vitesse. D’ailleurs, personne ne semble reconnaître sa supériorité, sauf quelqu’un : Enzo Ferrari. A la fin de la course, il fait une révérence à Ken Miles, une façon de lui dire que c’est lui le vrai champion. Pour Ken Miles, cela lui suffit : il a eu la validation du plus grand, du plus passionné de course automobile de tous.


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