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Mauvaises herbes : Kheiron, Waël, une histoire à raconter

Mauvaises herbes est le deuxième film de Kheiron en tant que réalisateur. Il y incarne Waël, personnage principal ; quelqu’un qui essaie de s’en sortir et qui se retrouve éducateur un peu par hasard.

Le synopsis de Mauvaises herbes

« Waël, un ancien enfant des rues, vit en banlieue parisienne de petites arnaques qu’il commet avec Monique, une femme à la retraite qui tient visiblement beaucoup à lui.
Sa vie prend un tournant le jour où un ami de cette dernière, Victor, lui offre, sur insistance de Monique, un petit job bénévole dans son centre d’enfants exclus du système scolaire.
Waël se retrouve peu à peu responsable d’un groupe de six adolescents expulsés pour absentéisme, insolence ou encore port d’arme.
De cette rencontre explosive entre « mauvaises herbes » va naître un véritable miracle. »

Derrière le film, une histoire « vraie »

Kheiron a réellement été éducateur il y a quelques années, il a aidé des adolescents à se construire, des adolescents difficiles qui ont peu à peu été exclus du collège et donc de la société. Il raconte durant quelques minutes son expérience, ce qu’il en a tiré et parle de ses inspirations pour Mauvaises herbes, tout ça dans l’interview #OFF de Melty :

De quoi ancrer le film dans la réalité et de se rendre compte que ces jeunes là peuvent vraiment exister, du point de vue du réalisateur.

Un jeune adulte perdu se retrouve éducateur, il va utiliser son expérience de la vie

Waël est un jeune adulte un peu perdu dans sa vie ; il a du mal avec les femmes, n’a pas de vraie famille mis à part sa mère adoptive et ne trouve pas de travail. Bref, ce n’est pas un exemple de réussite. Cependant, ce n’est pas ça qui l’empêcher d’aider des adolescents eux aussi un peu perdus.

Pour les aider, il s’appuie sur ses expériences de vie, notamment durant la guerre en Iran qu’il a connue étant enfant et où il a tout perdu : sa famille, sa maison, etc. C’est là bas qu’il sera recueilli par Monique, qui est sœur dans un institut catholique. Elle deviendra sa mère adoptive.

Tout au long de Mauvaises herbes, pour chaque apprentissage des collégiens, Waël puise dans ses souvenirs et nous emmène avec lui dedans ; ainsi plusieurs scènes se déroulent en Iran et on le retrouve enfant.

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Des collégiens qui ont des histoires, des problèmes, des envies, des espoirs, des souvenirs, un passé

Ces enfants là sont importants dans le film, on ne dit pas simplement qu’ils sont des enfants à problèmes. Pour chacun, nous sommes plus ou moins plongés dans leur quotidien et dans leurs problématiques, que Waël apprend à connaître pour les aider. Si certaines histoires sont assez maladroitement amenées et conclues, dans la globalité le message qui en ressort est bon. Des histoires qu’on arrive difficilement à croire, mais Kheiron dit s’être offert des libertés scénaristiques ; il veut faire passer un message, même si le scénario n’est pas des plus crédibles. Et ça marche, Mauvaise herbes se regarde de façon très fluide, on n’a pas d’accroc en cours de route.

Si les sujets sont parfois lourds et abordés comme tels, les collégiens et Waël aiment s’amuser et ce dernier arrive à transmettre ses savoirs-faire et ses savoirs-être aux enfants grâce au jeu, à la compétition parfois.

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Mauvaises herbes, entre drame et comédie

Difficile de donner un genre cinématographique à Mauvaises herbes ; il oscille entre drame et comédie. Un beau film réalisé par Kheiron qui vaut quand même le détour, même s’il reste assez classique et ne prend pas trop de risque dans ces films qui parlent des adolescents ayant des problèmes et venant de classes sociales plutôt pauvres et/ou issues de l’immigration.


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