The Revenant, c’est l’histoire d’une vengeance, d’une survie entre terres glacées et ennemis à vos trousses. Hugh Glass est un trappeur qui va réussir un exploit : revenir d’entre les morts.
Synopsis de The Revenant
« Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption. »
Un scénario inspiré d’une histoire réelle, mais qui est parfois maladroit
The Revenant s’inspire de l’histoire vraie de Hugh Glass, un trappeur ayant réussi l’exploit de parcourir plusieurs centaines de kilomètres dans la nature après avoir été laissé pour mort. Il s’agit là plus précisément d’une adaptation libre du roman Le Revenant (2002) de Michael Punke. Entre le scénario et la réalité historique, il y a un pas, un grand pas. Mais en fait, ce n’est pas gênant : c’est une adaptation d’un roman, l’histoire vraie n’est qu’inspiration pour l’histoire du film. Un scénario très accrocheur mais légèrement stéréotypé sur les bords : on compte les exploits d’un colonisateur blanc, dans un western de trappeurs. Aussi, certaines scènes où Glass se remémore des souvenirs ou « voit » sa femme, apparaissent comme un peu clichées. Mais la richesse de The Revenant est toute autre.
Une photographie à couper le souffle, The Revenant donne une leçon de cinéma
Le réalisateur Alejandro González Iñárritu sait faire un film, il le prouve une nouvelle fois avec The Revenant. Le film est absolument magnifique, tous les plans sont beaux, soignés et montrent très bien l’environnement, humide froid, accompagné par le jeu des acteurs qui est au point (ils ont d’ailleurs été mis dans des conditions extrêmes pour le tournage). Une réalisation généreuse avec des plans séquence qui durent parfois et des plans aériens, qui bougent lentement et changent beaucoup d’angles. Des plans qui montrent la grandeur, la beauté des paysages mais qui savent aussi montrer l’intensité et la violence des scènes d’actions. Alejandro González Iñárritu arrive à nous transmettre cette violence des batailles et des combats mais aussi de la violence de la survie dans un milieu très hostile, froid. Il faut savoir que toutes les scènes ont été tournées en extérieur, à la lumière naturelle (sauf une), ce qui donne un rendu superbe.
La vengeance appartient à Dieu
Attention spoil ! Hugh Glass voit son fils se faire tuer : c’était sa seule raison de vivre, son objectif de vie. Un objectif qui change et qui devient : tuer celui qui a tué son fils ; le venger. Une fois Fitzgerald mort, il n’a plus de raison de vivre, c’est là peut-être que l’on peut trouver une explication au dernier plan, quand Hugh Glass regarde la caméra, allongé dans la neige, fatigué, blessé, le regard un peu vide.
En fait, The Revenant pourrait montrer en un sens les étapes du deuil : choc, déni, colère, tristesse, résignation, acceptation. On peut considérer que toutes sont présentes mais dans des proportions démesurées : The Revenant est un film de vengeance. Mais le personnage de Leonardo Di Caprio passe par ces étapes durant le film. D’ailleurs, la vengeance ne lui appartient pas, c’est pourquoi il ne tue pas Fitzgerald mais laisse les Amérindiens le tuer.
Une histoire de vengeance qui peut rappeler le film Le Vieux Fusil, à découvrir.
The Revenant est un film beau, magnifique
Si le scénario est très bon mais pas un chef d’oeuvre, la réalisation l’est. Durant deux heures trente, on est scotché devant les scènes du film, au cœur de l’action faite de plans séquence tout en lumière naturelle et pourtant appuyée. Cinématographiquement, The Revenant est irréprochable, du point de vue du scénario c’est un peu à nuancer. Quoi qu’il en soit, si vous pouvez avoir de bonnes conditions pour regarder ce film, allez-y.
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