viva varda !

Viva Varda !, l’exposition : parcours d’une réalisatrice qui se permet tout… ou presque

Jusqu’au 28 janvier, La Cinémathèque française organise une exposition sur la réalisatrice Agnès Varda, Viva Varda !. Elle retrace le parcours de la cinéaste qui a contribué à faire bouger les choses en matière de féminisme, mais pas que.

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Des expérimentations photographiques au cinéma

L’exposition suit la chronologie de la vie d’Agnès Varda, en commençant par ses expérimentations photographiques : à ses débuts, Varda est une photographe. Portraits, autoportraits, mises en scène : elle expérimente plusieurs choses. Et c’est ce qui lui permet ensuite de se mettre à la réalisation. Le tout avec son premier long métrage de fiction, La Pointe Courte, dans lequel jouent Philippe Noiret (qu’on connaît aussi pour Le Vieux Fusil) et Silvia Monfort. C’est là le début de la réputation d’Agnès Varda, raconté par Viva Varda !.

En fait, l’exposition montre des photographies de la vie personnelle et privée de la cinéaste, mais pas que. On trouve beaucoup d’images prises lors des tournages. Au début, Agnès Varda est seule avec sa caméra, mais ça change avec le temps. Et le parcours dans la Cinémathèque française est couplé avec des écrans projetant des extraits de ses films : Cléo de 5 à 7, Documenteur ou encore Lions Love.

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Une réalisatrice vraiment libre ? Viva Varda ! montre quelque peu le contraire

Agnès Varda a toute sa vie été une féministe engagée. Elle semblait même être dans une forme de convergence des luttes sociales, en abordant les questions du racisme, des orientations sexuelles autres que l’hétérosexualité ou encore en défendant le socialisme. Son combat principal reste toutefois le féminisme et elle s’en est toujours revendiquée. Elle a vécu en dehors des schémas du patriarcat à une époque où c’était encore très mal vu. Pour autant, était-elle une femme libre ? Oui, et non.

viva varda !

Libre parce qu’elle a pris de grandes décisions dans sa vie seule, mais prisonnière tout de même de la société dans laquelle elle vivait. En fait, on apprend qu’elle a toujours peiné à trouver des financements, à convaincre les producteurs sur le montage final ou encore à avoir de la reconnaissance. Et c’est justement ça qui faisait qu’elle n’était pas entièrement libre. Était-ce à cause du fait qu’elle faisait des « films d’auteur » ou bien parce qu’elle était une femme ? Agnès Varda parlait plutôt de l’exigence qu’elle mettait dans son cinéma, comme le montre Viva Varda !. Une chose est sûre, le patriarcat est loin de l’avoir aidée. Mais ça ne l’a pas empêchée de faire de grands films. Viva Varda ! m’a beaucoup plus, tant et si bien que je n’ai qu’une envie : découvrir tous les films d’Agnès Varda.

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