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Donald Trump : la victimisation pour éviter la vraie confrontation

C’est la première fois qu’un ancien président américain se retrouve devant les tribunaux. Donald Trump comparaît pour avoir dissimulé des paiements faits à une ancienne actrice pornographique pour acheter son silence. De quoi lui permettre d’asseoir sa stratégie de communication dans un contexte plus que compliqué pour lui.

Un procès historique contre un ancien président américain

Donald Trump risque dans cette affaire jusqu’à 4 ans de prison, dans un procès qui s’est ouvert ce lundi 15 avril à New-York, comme le rappelait France 2 dans son journal télévisé. Pour l’ancien président, c’est une « persécution politique » : alors qu’il aurait acheté le silence de Stormy Daniels, une ancienne actrice pornographique avec laquelle il aurait eu une relation. Cependant, ce n’est pas de ça qu’il est accusé : il aurait alors fait passer ces frais pour des frais juridiques et aurait falsifié des documents comptables.

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Le souci, c’est que cela va impacter sa campagne présidentielle en cours. Jusqu’à huit semaines de convocation au tribunal à quatre jours par semaine. Ce qui va réduire nombre de ses déplacements dans les différents États. Selon les sondages, s’il est condamné, il perdrait 4% d’intentions de vote, le tout dans un scrutin qui s’annonce serré.

Donald Trump : un candidat accusé, qui se sert de son procès pour sa communication

Pourtant, si une telle affaire peut briser une carrière politique, Donald Trump semble épargné. Tout d’abord parce que c’est loin d’être la seule affaire dans laquelle il est empêtré et c’est surtout loin d’être la plus grave, dont il ne parle évidemment pas auprès de son contre-public subalterne au sens de Nancy Fraser.

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Là où son jeu politique est fort, c’est qu’il tente de retourner la situation en se positionnant en tant que martyr dans cette affaire judiciaire et non en tant que responsable. Dans un contexte électoral, c’est une stratégie de communication qui existe : Jean Lassalle avait adopté la même, en s’estimant sous-médiatisé. Si ce n’est pas seulement cette victimisation qui lui permettra d’accéder à la Maison-Blanche, c’est pour sûr une opération qui lui servira. Et c’est une chose très dangereuse, alors que le scrutin approche.


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