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Les déclarations de patrimoine des candidats comme outil de communication politique

Les candidats à l’élection présidentielle ont rempli leurs déclarations de patrimoine et leurs déclarations d’intérêts et d’activité : un outil de communication politique qui permet de garantir sa consistance politique.

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Une obligation pour les candidats pour la transparence de la vie publique

Ce 8 mars la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique publiait les déclarations de patrimoine et les déclarations d’intérêts et d’activité de tous les candidats à l’élection présidentielle. L’occasion d’en connaître un peu plus sur la vie privée de ces femmes et hommes politiques qui veulent influer sur la vie publique et sur nos vies.

Ces déclarations sont obligatoires dans le cadre de “la loi organique pour la confiance dans la vie politique de 2017” qui “renforce ainsi l’information donnée aux citoyens”. Elles sont disponibles sur le site de la Haute Autorité, si vous voulez faire vos voyeurs sur des personnalités politiques, c’est le moment.

Les éléments insolites des déclarations de patrimoine des candidats

Parmi ce qu’on peut noter, il y a tout d’abord la dette de Valérie Pécresse envers le Trésor Public, de plus de 170 000 euros. Selon la candidate, cette dette était “due à un écart entre ses impôts dus et les sommes prélevées à la source sur les revenus de son foyer”. Elle a cependant réglé cette somme le 25 février, soit quelques jours avant de rendre sa déclaration ; elle a fait ses devoirs à temps.

Autre chose à noter, ce sont les fins de mois difficiles pour les candidats. Par exemple, le candidat communiste Fabien Roussel est à découvert de plus de 200€ sur l’un de ses comptes chèque à la BNP. C’est aussi le cas de Nicolas Dupont-Aignan et de sa femme qui sont à découvert de plus de 1 300€ sur leur compte courant. Vivement que les salaires tombent.

Rappelons aussi une erreur dans la déclaration d’Eric Zemmour. En effet, les candidats doivent indiquer leurs “biens mobiliers divers, lorsque leur valeur unitaire est égale ou supérieure à 10 000 euros”. Quotidien rapporte que le candidat a oublié de déclarer une montre de luxe, comme le rapporte Marc Baugé :

Encore une fois, si ça vous intéresse, tout est disponible sur Internet, mais bon je ne vous garantis pas que tout soit intéressant.

Des déclarations comme support de communication politique, mais aussi de cohérence

Comme à mon habitude depuis plusieurs semaines déjà, je vous parle de la communication politique des candidats à l’élection présidentielle, vous vous demandez peut-être pourquoi je vous parle aujourd’hui du patrimoine et des intérêts, activités des candidats ? En fait selon moi ces déclarations sont un support de communication ; révéler au public ce que l’on possède c’est montrer patte blanche, mais c’est aussi transmettre un certain message.

On peut se rendre compte de cela en partie par les possessions des candidats. Par exemple, on apprend que le candidat écologiste Yannick Jadot ne possède à priori pas de voiture, en revanche il possède un scooter électrique acheté en 2019 ; en n’ayant pas de voiture il montre qu’il met la main à la pâte dans la réduction des émissions de CO2.

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière, se doit de se montrer proche des électeurs qu’elle veut défendre. Aujourd’hui elle est enseignante en lycée ; en dehors des débats sur le salaires des professeurs en France, elle pourrait dépenser de l’argent dans une voiture. Mais elle est apparemment “fidèle” à ses valeurs puisqu’on apprend qu’elle possède une Citroën C3 achetée en 2006 et qui ne vaut aujourd’hui que 3 500€.

Au-delà d’un simple support de communication politique, la déclaration de patrimoine est aussi la preuve d’une cohérence dans cette communication. Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste peut dire tout ce qu’il veut contre le capitalisme, si on venait à apprendre qu’il a une grande partie de ses économies placées en bourse chez une multinationale, cela ferait qu’il n’aurait plus aucune consistance politique. Dans sa déclaration, mis à part qu’il soit conseiller municipal et métropolitain de Bordeaux, Philippe Poutou n’a pas d’investissements, ni dans les entreprises, ni dans l’immobilier.

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