Ça y est, nous avons une nouvelle Assemblée nationale. Mais elle est particulière : divisée en trois blocs, impossible de gouverner a priori. Le problème, c’est que cela vient bloquer le pays, au moins pour un an. Et si c’était le moment de passer à la VIème République en adoptant une nouvelle Constitution ?

La nouvelle Assemblée nationale nous oblige

Trois blocs : extrême-droite, centre-droit et gauche. RN, Renaissance, Nouveau Front Populaire. Aucun n’a de majorité dans cette nouvelle Assemblée nationale. Comment faire alors pour gouverner ? On imagine bien un bloc se former autour de Renaissance et du Nouveau Front Populaire, autour d’un Front républicain, mais les centristes de droite bloquent sur une seule chose depuis plusieurs mois : La France Insoumise. Derrière des accusations d’extrémisme et d’antisémitisme généralisé, Renaissance ne montre pas de quoi elle a peur. Ce dont elle a peur, c’est du programme voulu par LFI : plus égalitaire, qui taxe davantage des riches qui manigancent pour payer le moins d’impôts possibles.

La situation actuelle est inédite sous la Vème République, tellement que cette République ne semble même pas prévue pour un système à trois blocs. Cela montre à quel point elle a été rédigée dans un contexte de guerre civile et qu’elle n’est plus adaptée. Comment vivre à coups de 49-3, dont nous avons souffert depuis trop longtemps ? En les supprimant à coups de 49-3 pardi ! C’est sans doute une bonne chose, mais ce qui serait encore mieux, c’est tout simplement de supprimer cet article. Ou du moins de forcer le Gouvernement à faire voter un texte au Parlement, ou au moins de le présenter, de réellement débattre dessus : ce qui n’a pas été fait pour la réforme des retraites ou pour la loi immigration.

Une nouvelle Constitution pour une VIème République ?

C’est là qu’une vidéo publiée par Clément Viktorovitch, issue d’un de ses lives Twitch que j’adore suivre, m’a convaincu. Et si c’était le moment de changer de Constitution ? Si la Vème République n’est plus adaptée à notre contexte sociétal, pourquoi ne pas la changer ?

Nous pourrions passer à une République plus collaborative, qui force les parlementaires à débattre et à construire les lois à plusieurs, comme c’est le cas dans d’autres pays. Nous pourrions aussi mettre en place des conventions citoyennes plus ambitieuses, avec des enquêtes, des rapports et l’élaboration de lois qui seraient votées au Parlement, ou bien par référendum. Par référendum oui, parce que ce qu’il manque aux citoyens, c’est davantage de démocratie. Nous pourrions nous engager vers une démocratie davantage participative et directe : cela permettrait d’affaiblir les partis politiques qui prennent trop de place aujourd’hui. C’est comme cela que des jeunes se mettent à voter pour le Rassemblement National : en vérité, la plupart des citoyens seraient majoritairement pour des politiques publiques « de gauche », sociales, écologiques. Mais les jeux des partis (peu importe leur bord politique) viennent parasiter les débats : on l’a vu lors des élections européennes et des élections législatives, notamment lors des débats politiques, comme celui entre Jordan Bardella et Gabriel Attal. Alors, c’est peut-être maintenant : passons à une nouvelle Constitution.